pensees et reflexions - Rêve d'envol

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1 juillet 2007 7 01 /07 /juillet /2007 12:29

Les Trois Mousquetaires

A quoi bon ?

Continuer à consigner des extraits de lectures et mes réflexions qui s’y rapportent ?
Ces lectures sont le fruit du hasard qui conduit ma main à ouvrir en passant devant ma bibliothèque, tel livre plutôt qu’un autre.

J’y puise chaque fois, c’est vrai, des phrases en résonance avec mon vécu du moment ou celui de mes deux amies, Aurore et Castor.

Toujours, ces livres donnent à point nommé la réponse à des doutes personnels qui viennent d’être formulés, se font le miroir d’un échange de points de vue qui vient d’avoir lieu, éclairent une expérience de la journée.

Rien que hier, Rainer-Maria Rilke (« Lettres à un jeune poète, VIII » et Sogyal Rinpoché (« Le livre Tibétain de la Vie et de la Mort », p. 68) ouverts au hasard m’ont livré des passages , immenses panneaux indicateurs, l’un à un tournant de la route d’Aurore, l’autre, passerelle vers Castor.

Pourtant, je n’ai pas trouvé utile de consigner ces passages sur le blog.

Ces lectures et le fait de les évoquer sont à mes yeux le moyen de parsemer de petits cailloux un fil conducteur invisible, un fil d’Ariane qui mène, c’est selon, à une caverne d’Ali baba, à une cathédrale laser ou…à la case départ.

Case départ de la remise en question :

Si pour moi, l’important a été de trouver et de lire ces phrases au bon moment, pourquoi re-dire pour des tiers ce qui a déjà été dit et redit, si bien et depuis si longtemps ?

Est ce bien honnête ? Et où est la créativité ?
Je ne suis ni philosophe, ni poète et ne suis-je pas plus personnelle quand j’utilise mon intuition pour déchiffrer un thème que quand je laisse ma raison me, nous, donner des leçons ?

Et si ces mots nous ont aidées toutes trois franchir un pont, qui nous dit que d’autres emprunteront ce même pont?

Chacun ne doit-il pas décoder pour soi ses propres expériences ?

Les mots ne sont-ils pas parfois des codes qui peuvent recouvrir, ensevelir tout autant qu’ils ils mettent en lumière à d’autres moments ?

Les mots sont réducteurs pour celui qui les écrit et en même temps ils imposent aux lecteurs un sens qui reflète une vision purement personnelle à celui qui les écrit.

Dans la méditation par exemple, l’espace rencontré est innommable et les mots Vérité, Conscience, mots de sages, mots de maîtres, ne s’appliquent pas à quelque chose sur quoi je ne peux même pas mettre une couleur .
« C’est ». Point final.

Impasse donc de la communication de l’expérience intérieure.

Alors écrire pour quoi ?

Le fait d’avoir écrit ces lignes n’apportera rien à personne mais m’a permis d’exprimer un malaise et de me mettre au clair par rapport à ça.

Effet thérapeutique.

MAIS SURTOUT !!!!!

Le blog est et restera pour moi le lien, l’outil d’une merveilleuse synergie, communication, amitié entre trois personnes : Castor, Aurore et moi.
(« Anton, Yvan, Boris et moi.... » )

Nous nous tenons la main.

Un jour, c’est l’une qui tire l’autre, le lendemain, c’est l’inverse.

C’est un bonheur incroyable de vivre à trois, main dans la main, les hauts et les bas de la vie de tous les jours.
Nous sommes une fleur à trois facettes.

Ainsi, hier, nous avons découvert, que pour chacune séparément, c’était une évidence, une certitude intérieure absolue que nous irions en Inde en 2008 .
Pourquoi ? No se….

Nous avons donc émis le souhait de faire ce voyage ensemble et voilà un projet merveilleux qui se dessine à l’horizon…

Alors, le blog… oui.

Pour l’amitié qui soulève des montagnes.

Parce que quand l’occasion se présente de vivre l’aventure merveilleuse d’être les « Trois Mousquetaires » (qui étaient quatre) il ne faut pas la rater.

Amanda

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 23:39

Oser le saut quantique

Pourquoi se poser toutes ces questions alors qu'il suffit peut-être tout simplement d'accepter ce voyage dans l'inconnu qu'est l'univers et de faire confiance à la Vie...

Voici ce que nous dit la lame du Cavalier de l'Eau dans le tarot Zen :

Le moment est venu de sauter sans parachute, ni élastique !
Cette confiance absolue, sans réserve ni filet de sécurité caché, est ce que le Cavalier de l'Eau nous demande.

Bondir dans l'inconnu est extraordinairement exaltant, même si cette perspective nous terrifie.

Oser faire un saut quantique exclut les préparatifs ou l'élaboration de plans et de programmes.
Impossible de dire : "D'accord, je suis sûr de moi, je sais ce qu'il faut faire, je vais préparer mes bagages".

Il s'agit de sauter sans même penser à ce qui va suivre.
Seul le saut compte, ainsi que l'extase de la chute dans le vide.
La lame évoque ce qui nous attend de l'autre côté : un appel doux, accueillant, merveilleux comme un lit de roses. Viens !

Faire confiance à l'existence, c'est le seul moyen de renoncer à notre savoir, de faire taire notre intellect.
Ce saut est peut-être la seule façon de nous libérer de tout ce qui nous attache et nous retient
et de découvrir le but de notre vie.

La confiance donnera naissance à quelque chose d'immense. Grâce à elle, la vie cessera d'être banale et ordinaire, elle débordera d'énergie divine.

Quand notre coeur est innocent, débarassé de ses murailles, nous sommes connectés à l'infini...

Et finalement, que l'on marche ,que l'on saute, qu'on prenne le navire d'Amanda ou la fusée de Castor,
qu'importe la destination!

Le principal est de ne pas s'arrêter en chemin et d'être acteur de notre vie.

"Vis ton rêve et ne rêve pas ta vie"

Aurore

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 21:17

le chemin est la destination

Aurore, dans son dernier billet, soulève une question épineuse :

Avancer, marcher est par définition une démarche active d’un « je » pourvu de discernement.

C’est le bateleur du Tarot, qui se met en route, armé de ses connaissances et de sa science
sur base desquelles il affrontera le monde avec ce discernement dont découleront jugement et choix de l’itinéraire.

Mais toujours l’inconnu est devant. Et l’incertitude.

Alors dans quelle mesure choisit-on sa destination ?

Et dans quelle mesure est-il préférable de faire des choix préconçus et de les projeter dans l’avenir plutôt que de rester ouvert, sans intention ?

Bien sûr, je suis le capitaine de mon navire et il me faut tenir le gouvernail :

Personne d’autre ne le fera à ma place.

Par ailleurs, un proverbe marin ne dit-il pas :

« On ne concède pas à la mer, on lui cède » ?

Marcher pourrait donc, tout simplement, consister à partir à la découverte du monde avec mes 5 sens : voir, entendre, sentir, goûter, toucher.

Entrer en relation avec cet inconnu comme on le ferait au cours d’un voyage : dans un esprit d’observation ouvert et détaché,

laissant l’univers guider mes pas et pourquoi pas la direction à prendre…

Car je ne fais que passer en ce monde, j’observe, j’éprouve, mais si je m’arrête,
si je m’enfonce dans les pensées, si je tourbillonne dans des réactions en chaîne,
alors je ne suis plus là, présent, à cet inconnu qui se renouvelle à chaque instant....

Pour que la vie soit ce voyage dans l’inconnu qu’est l’univers,

il me faut donc lâcher mes représentations habituelles du monde.

A chaque instant, recevoir le monde d’un œil vierge de tout présupposé, peur, désir ou intentionnalité.

Me donner, moi, au temps, à l’instant, à la disponibilité

plutôt que de le prendre dans les filets d’un dessein préétabli, d’une toile personnelle, d’une trame fixée d’avance.

Est-ce pour cela que je ne tiens plus le gouvernail ??

A méditer…

Ces deux formes de démarche,
l’une plus active (réalisation d’un moi conscient),
l’autre, plus réceptive (ouverture à l’altérité)
doivent nécessairement être complémentaires
et comme toujours
l’idéal serait une voie du juste milieu, un équilibre harmonieux des deux,

un art de vivre

Amanda

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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 12:32

Au bout du chemin... la lumière

Notre vie est un itinéraire.
Soyons attentif au chemin de notre vie. Quand nous entreprenons une randonnée ou une promenade, commençons par faire attention à chacun de nos pas.
Nous réaliserons alors que la marche est une image essentielle de l'existence. Nous nous libérons de tout ce qui nous attache et nous retient. Ne nous arrêtons pas. Nous sommes prêts à nous transformer à chaque pas.
Marcher peut nous faire changer si nous sommes conscients que nous allons vers un but.
Mais quel est donc le but de notre vie ?
Trop souvent nous perdons de vue notre objectif vital à travers la multiplicité de nos activités et l'affairisme de notre quotidien.
Prenons le temps de formuler en quelques mots : quel est mon objectif dans la vie ? Est-ce que je le poursuis ?
Est-ce que je mets tout en oeuvre pour l'atteindre ?
Clarifier son objectif nous donne la force, la clarté et la détermination et nous conduira vers la lumière.

"Range le livre
la description,
la tradition,
l'autorité
et prends la route
pour découvrir toi-même".

(Jiddu Krishnamurti)

"Recherche la paix et poursuis-la !"
(Psaume 34,15)

Aurore

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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 22:20

La loi du monde

En regardant ce flocon de neige, dont la splendeur est éphémère, soyez conscient de la brièveté de la vie.
Alors, ne passez pas votre temps à remettre à demain ce que vous pouvez faire maintenant car ce qui prédomine est de trouver une plénitude au quotidien.
Notre vie, nos amours ne cessent de changer. Mais au centre, se trouve l'esprit inaltérable.
Alors, de quoi avons-nous si peur ?

"Ce qu'il nous faut apprendre à faire, nous l'apprenons en passant à l'acte ".
(Aristote)

"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que vous manquez d'audace. C'est parce que vous manquez d'audace que les choses sont difficiles".
(Sénèque)

"Ce n'est pas le temps qui passe, c'est nous qui passons dans le temps".
(Einstein)

"Quand tu veux vraiment une chose, tout l'univers conspire à te permettre de réaliser ton désir".
(Paulo Coelho)

Aurore

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 21:46

Réflexions sur le risque

Rire, c’est risquer de paraître idiot.

Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental.

Aller vers quelqu’un, c’est risquer de s’engager.

Exposer ses sentiments, c’est risquer d’exposer son moi profond.

Présenter ses idées, ses rêves à la foule, c’est risquer de les perdre.

Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour.

Vivre, c’est risquer de mourir.

Espérer, c’est risquer de désespérer.

Essayer, c’est risquer d’échouer.

Mais il faut prendre des risques car le plus grand danger dans la vie, c’est de ne rien risquer du tout.

Celui qui ne risque rien, ne fait rien, n’a rien et n’est rien.

Il peut éviter la souffrance et la tristesse mais il n’apprend rien, ne ressent rien, ne peut ni changer ni se développer, ne peut ni aimer ni vivre.

Enchaîné par sa certitude, il devient esclave, il abandonne sa liberté.

Seuls ceux qui risquent sont libres.

(Texte reçu dans le cadre de mon cours de PNL – auteur inconnu)

Ainsi donc, la vie toute entière présente des risques. Parmi les millions de risques que nous prenons au cours d’une vie, le plus grand est celui d’évoluer, de grandir. Passer de l’enfance à l’âge adulte, c’est franchir un fossé plutôt qu’un simple pas et beaucoup de gens ne parviennent jamais à le sauter. Grandir, c’est franchir le fossé vers l’inconnu, prendre son destin en main en abandonnant un modèle de vie et en se libérant de l’emprise parentale et de l’ensemble de valeurs selon lesquelles on a été élevé.

Accepter de grandir, de devenir libre, c’est prendre son envol…

« Les plus grands regrets éprouvés au cours d’une existence ne concernent pas les échecs mais les actions que l’on n’a pas osé entreprendre ! »

Aurore

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 09:39

Credo

L’Être existe-t-il ailleurs que dans la Joie ?

La nature est joie,

L’amour est joie,

L’eau est joie,

Le feu est joie,

La poule et les poussins sont joie,

La musique est joie

La danse des atomes est joie

La Vie est joie

Joie de celui qui s’expérimente lui-même dans la création

Je peux à chaque moment ancrer ma vie dans cette Joie

Tout est croyance. Tout est pouvoir de la croyance.
On peut se défaire de ses croyances, se dés identifier de celles de notre ego.

On peut choisir les croyances qui nous conviennent.
À partir des croyances choisies, on peut créer une autre femme.

Parfois, il semble qu’on ait accès à de nouveaux espaces intérieurs, inconnus jusqu’alors.
C’est qu’une nouvelle croyance expérimentée par le cerveau lui ouvre une porte, l’accès à de nouvelles sensations, un nouveau ressenti, un champ de réalité inexplorée.

C’est notre intention, notre intervention, notre choix qui transforme des vagues de possibilités en particules d’expérience.

Ces derniers mots sont contenus en substance dans le DVD « What the Bleep Do We Know !? » dont Castauranda vous fera un résumé ultérieurement et dont le personnage principal s’appelle aussi Amanda

Si nous faisons de cette phrase notre croyance, l’étendue de notre Pouvoir Créateur n’est-il pas vertigineux ?

Pouvoir de créer l’amour, la liberté, comme celui, d’ailleurs, de nous enchaîner, nous et les autres dans la laideur, la tristesse, le découragement.
Mais ce dernier cas n’engendre que souffrance jusqu’à ce que nous ayons compris la leçon.

Compris que le bonheur est en nous.
Que l’amour est en nous
Que le choix nous appartient.

Ce pouvoir créateur est illimité : « Jusqu’où es-tu prête à aller ?»
demande à Amanda, dans le documentaire cité plus haut, un petit garçon qui applique les principes du Docteur Quantum.

Et la jeune femme qui détestait son corps se met un jour à dessiner des coeurs sur sa peau.

Personnellement, je trouve ça vertigineux de liberté :
Le pouvoir de l’intention conduit à la créativité, la confiance et la Joie

Créativité car "croire" en notre pouvoir créateur et l'utiliser n'a rien à voir avec appliquer de l'extérieur et artificiellement une croyance positive sur un ressenti douloureux non intégré

Confiance parce que quand on change de croyance, le changement de la réalité concernée est instantané comme un claquement de doigts.

D’où le succès des thérapies brèves, de l'homéopathie, l'effet positif des chocs émotionnels : des automatismes de pensée sont dissous et la réalité subitement vue sous un autre angle, un autre point de vue se modifie instantanément pour celui qui en était prisonnier.

Joie de la créativité car le résultat du changement est si immédiat et évident qu’il permet de se distancer, de prendre de la hauteur avec l’attachement qui tôt ou tard fait mal car rien ne dure et un jour

"on pleure sur ce qui fit nos délices" (Khalil Gibran) . .

Là encore, c’est un choix : joie de créer ou refus du changement, immobilisme dans l’impuissance à retenir.

Ainsi, "chaque matin je peux modeler ma journée" ( DVD op.cit.).

Choisir l’amour qui donne et ne désire rien car cette joie du pouvoir intérieur me place, comme un aigle aux ailes déployées, bien au-delà de la peur, du souvenir du manque, croyances qu'on peut lâcher...

Choisir mes croyances et retrouver intacte la joie de l’enfant intérieur à un moment où sa petite musique intérieure projette autour d’elle un courant continu de bonheur.

Amanda

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5 juin 2007 2 05 /06 /juin /2007 09:24

Prendre et donner

"Prendre et donner. Ces deux mots résument deux conceptions de la vie. Et on peut dire que matériellement, affectivement, mentalement, la majorité des humains pensent surtout à prendre : les situations, les événements, les êtres ne les intéressent vraiment que dans la mesure où ils auront là quelque chose à prendre. Et c’est pourquoi rien ne peut vraiment s’améliorer dans le monde.

Si vous voulez vraiment qu’il reste quelque chose de bon de votre passage sur la terre, habituez-vous à donner. Regardez une source : les animaux viennent s’y désaltérer, auprès d’elle les plantes et les arbres poussent et les hommes construisent leurs demeures. Pourquoi ? Parce qu’elle ne cesse de donner à tous son eau pure.
La source nous apprend qu’il existe une seule véritable méthode pour créer et entretenir la vie, c’est de donner, donner ce que nous avons de meilleur dans notre cœur et dans notre âme.
Et ne craignez pas l’ingratitude des gens. Tant pis pour eux s’ils sont ingrats : ils resteront pauvres ;
et tant mieux pour vous si vous êtes une source : vous deviendrez riche !"

Omraam Mikhaël Aïvanhov

« L’univers en sa totalité est en vous.

Vous êtes la source où vous pouvez tout puiser ».

(Jalil Al-Din Rumi)

Texte édité par Aurore

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 17:38

Sagesse

Comme la luminosité de la Lune
ne peut exister
que par la présence du Soleil,
choisir librement de briller,
suppose d'effacer l'obscurité du moi, pour le Soi.

(carte 11 sagesse de l'Oracle de l'Eau)

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 19:15

La grenouille d'Olivier Clerc

Il s'agit du principe de la grenouille chauffée.
Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille.

Le feu est allumé sous la marmite, l'eau chauffe doucement. Elle est
bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un
peu plus que n'apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne
s'affole pas pour autant.

L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver
cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle supporte et ne
fait rien.

La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout
simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose
pour s'extraire de la marmite.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans l'eau à 50°, elle
aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée
aussitôt de la marmite..

Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière
suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du
temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques
décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons.

Des tas de choses qui nous auraient horrifiées il y a 20, 30 ou 40 ans,
ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce
jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

Au nom du progrès et de la science, les pires atteintes aux libertés
individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à la
beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement
avec la complicité constante des victimes, ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu de susciter des
réactions et des mesures préventives, ne font que préparer
psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes,
voire dramatiques. Le gavage permanent d'informations de la part des
médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des
choses...

Lorsque j'ai annoncé ces choses pour la première fois, c'était pour demain.

Là, c'est pour aujourd'hui.

Alors, si vous n'êtes pas, comme la grenouille, déjà à moitié cuits,
donnez le coup de patte salutaire avant qu'il ne soit trop tard !!!

Olivier Clerc
Écrivain et philosophe